… de plonger pour la lumière.

De plonger dans ce qui est là.
Dans ce qui fait peur. Dans ce qui semble trop grand à accueillir. Trop difficile à ressentir. Ce qui n’est pas facile à porter. Presque impossible à regarder.
Cette voix qui vient du fond du ventre et que par tous les moyens nous avons tenté d’étouffer.

Je voudrais vous dire de plonger dans ce qui un jour vous a fait mal. Ce qui a refermé votre cœur.
Parce que nos souffrances d’hier sont aussi nos guérisons d’aujourd’hui.
Parce que notre médecine se trouve aussi ici. Tel un trésor caché qui n’attend que nous creusions pour le retrouver.
Là, dans ce qui a toujours été et ce qui garde notre cœur. Cette partie de nous que rien ni personne n’a jamais pu atteindre ou enlever. Comme la terre, tout au fond, qui n’a jamais été touchée.

Parce qu’il y a tant de beauté dans cette vérité. Pas celle qui est facile à entendre mais celle qui demande de tout écouter, de tout accepter et de tout aimer.
Parce qu’il y a tant de vie qui nous attend lorsque nous osons cette traversée et que nous passons de l’autre côté.

Et quel courage d’aller à cet endroit-là.
Quel courage de ne pas suivre le chemin déjà tracé. De ne pas aller là où le cours de la vie semblait vouloir nous amener.
Mais d’aller là où l’on peut grandir. Guérir. Se déployer. Retrouver les parts de nous que nous avions oubliées.

Il serait si facile de chercher la lumière dans le beau, dans le doux, dans l’agréable. Mais partir en quête de la lumière dans ce qui est sombre et douloureux est le chemin des cœurs braves et des courageux.

Parfois cela peut ressembler à de la rage, à du chagrin ou à du désespoir.

Mais là se trouve la voie qui, quel que soit le chemin choisi, nous ramène toujours au cœur.