… d’aimer.

D’aimer sans relâche. Sans retenue. Sans peine. D’aimer comme si vous n’aviez jamais été blessé(e). Comme si nous n’aviez jamais aimé.
Comme un premier jour.
Comme une pousse qui sort de terre et qui découvre la vie qui s’ouvre à elle.
Comme la rivière épouse les petits cailloux. La montagne le ciel.
Comme cette main de toi qui ne me connaît pas mais que tu me tends dans l’invisible. Comme ces amours anonymes qui me transpercent le cœur un soir sur mon écran.

L’amour est partout. Il n’est pas celui que j’avais imaginé. Celui que j’avais projeté. Il n’est pas celui auquel j’ai été formaté. Celui des histoires qu’on m’a racontées. Celui que j’ai attendu mais qui n’ai jamais venu. Celui que j’ai ai longtemps espéré.
Il est bien plus grand.
Interminable. Intouchable.

L’amour est dans cet espace sacré qui lorsque je ferme les yeux me prend toute entière.
Il n’est pas toi. Il n’est pas moi. Il est partout. Là. Accessible. A chaque instant.
Dans une fleur. Un nuage. Un regard. Une mémoire.
Dans le vent que je sens sur ma peau et qui me rappelle que le ciel me parle.
Dans la Terre que je foule, qui me porte et qui me regarde. Dans le haut de la vague. Et puis dans le creux aussi. Il est même dans mes larmes. Celles que je laisse couler parce que je sais que c‘est ainsi que mon cœur parle. Il est dans le creux de ta main. Douce. Chaude.

Il est dans chaque matin au réveil. Lorsque je me lève. Que les pensées noires et le poids dans le cœur reviennent. Il est dans chaque matin. Parce que c’est ce que je choisis.
L’Amour plutôt que la peur.