Crédit photo © © photo - Matthew Henry

Aujourd'hui, on voudrait vous dire ...

A coeur ouvert

Crédit photo © © photo - Matthew Henry

Aujourd’hui, j’ai envie de partager un peu de mon vécu en tant que Femme, avec l’espoir de pouvoir apaiser, inspirer et rallumer la flamme de certaines d’entre vous qui se reconnaîtront peut-être dans mon parcours.
Il n’est pas évident encore pour moi d’écrire sur ce sujet, ni de me dévoiler, car cela touche à l’intime et que je suis une grande timide, discrète et si peu sûre d’elle… mais je sais aujourd’hui que c’est ma mission dans cette vie que d’accompagner des Femmes sur leur chemin vers la maternité et tout ce que cela englobe, alors il est temps pour moi d’arrêter d’avoir peur… et de sauter tout simplement 🙂

Il y a quelques années, la Vie m’a fait un cadeau immense. Au départ, je ne le voyais pas du tout comme un cadeau, ô non, vraiment pas ! Elle m’a forcée à aller regarder du côté de mon Féminin… le Féminin que je fuyais depuis des années pour de multiples raisons.
Il se trouve que depuis toujours, très petite, déjà, je rêvais d’avoir des enfants. Un garçon, une fille, minimum, ça c’était sûr ! Mon mari, de son côté, rêvait de jumelles depuis son adolescence.
Devenir parents était notre rêve à tous les deux.
Alors quand nous nous sommes lancés dans ce projet ensemble, nous n’avions pas imaginé une seconde que la Vie nous mette des bâtons dans les roues !

J’avais déjà envisagé la manière dont je lui annoncerai. Nous avions choisi le prénom du garçon depuis très très longtemps. Bref, nous étions dans les starting blocks, et le scénario était parfaitement écrit.
Sauf que la Vie n’a pas voulu que ça nous arrive tout de suite… de mois en mois, d’années en années, les larmes remplissaient mon coeur, mon ventre, ma tête, ma vie entière. Je me noyais dans mon chagrin. Je n’avais plus que ce projet en tête. Et chaque mois, je haïssais le rouge au fond de ma culotte. Je ne sais pas comment décrire cette douleur. Elle n’a pas d’équivalent je pense. Comme si chaque mois, vous faisiez le deuil de quelqu’un que vous aimez de tout votre coeur, sans même le connaître. A se taper la tête contre les murs.
Ce vide dans le ventre. Ce sentiment d’être impuissante. Nulle. Inutile. Une femme incapable de donner la vie, de porter la Vie dans son ventre, à quoi bon ?

Cette douleur infinie m’a poussée à me diriger vers une vie plus spirituelle, à aller voyager profondément en moi. A essayer de comprendre. Parce que je suis pas du genre à lâcher l’affaire, oulala non !
J’ai fait de merveilleuses rencontres, j’ai été (parce que je n’ai rien lâché et que j’ai fait des recherches et des recherches dans tous les sens, parce qu’il n’était pas question que l’on ne m’appelle pas maman un jour) fort bien accompagnée et guidée par des femmes exceptionnelles, ce qui fait que depuis 13 mois, après 4 ans de combat, j’ai l’immense chance d’être la maman d’un petit trésor, d’une petite allumette qui a rallumé beaucoup beaucoup de choses en moi… et dont je vous reparlerai.
Je sais que si je n’avais pas fait tout cela, je serais probablement toujours assise sur mes toilettes une fois par mois, le test de grossesse négatif à la main, en train de pleurer toutes les larmes de mon corps.
Parce que disons-le clairement, côté technique de procréation médicalement assistée, on est super fortiches, et merci infiniment à tous les Chercheurs qui ont contribué à tous ces progrès mais soyons clairs, côté psychologie, accompagnement humain et bienveillance, il y a encore du pain sur la planche.

Alors aujourd’hui, parce que je me suis souvent sentie seule et révoltée, j’ai envie d’initier ici une tribune dédiée aux femmes de manière générale… et aux femmes qui font face à leur féminin blessé et leur incapacité à devenir mère, en particulier.
Je ne sais pas encore quelle forme cela prendra, j’écris spontanément ce texte sans réfléchir, j’ai envie de vous partager mon parcours en live, en petit comité, dans le cadre de cercles de parole pour commencer.
Et j’ai surtout envie de vous entendre, mes soeurs. J’ai envie de vous écouter même. J’ai envie de vous voir pleurer, hurler, délier vos langues, vous accueillir vous et votre immense peine.
Et si pour commencer, vous m’écriviez pour me dire ce qui résonne en vous? De quoi auriez-vous besoin dans ce parcours? Que vous manque-t-il aujourd’hui?
Parce que chaque parcours, chaque histoire est unique.

Allez, à vous de jouer, moi j’ai fait ma part du boulot, pfiou c’était pas facile et j’ai vraiment vraiment peuuuuuur mais ça fait du bien 🙂
Eugénie .

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